A Tours, Laurent Berger (CFDT) défend un "syndicalisme utile

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger,  fait étape à Tours ce jeudi 24 septembre dans le cadre de l'opération "Réponses à emporter". Objectif : aller au devant des salariés et de leurs interrogations.

Ce n'est pas un hasard si Laurent Berger a choisi de s'arrêter ce jeudi 24 septembre à Tours dans le cadre de l'opération "Réponses à emporter", menée par la CFDT durant trois jours. En 2018, l'union départementale d'Indre-et-Loire s'est engagée dans une démarche novatrice en louant un pas-de-porte en plein centre-ville, place Jean-Jaurès.

"Former plutôt que licencier"

Depuis le début de l'année, cette "boutique" (tenue alternativement par une vingtaine de bénévoles) a accueilli plus d'un millier de visiteurs qui y ont trouvé des informations et des conseils sur le Droit du travail, la formation professionnelle, l'engagement militant...

"A la CFDT, nous pensons que le syndicalisme doit être une force de proposition mais il doit être aussi utile aux salariés. Ils nous attendent sur des réponses individuelles. Notre rôle est d'être à leur écoute, tout particulièrement en cette période difficile", indique Laurent Berger, qui voit dans ce lieu d'accueil une initiative exemplaire. 

Ce jeudi, à l'occasion de son passage en Touraine, le secrétaire général de la CFDT doit se rendre au Campus des métiers de Joué-les-Tours où il a prévu de rencontrer des jeunes en apprentissage. "Au moment où l'on assiste à une forte hausse du chômage,  l'emploi des jeunes doit être une priorité. Il faut former plutôt que licencier. C'est l'enjeu de cette rentrée", souligne-t-il,

" Nous ne sommes pas suffisamment écoutés"

A l'issue d'un échange avec les cadres locaux du syndicat, Laurent Berger a également évoqué ce jeudi matin la situation de l'économie tourangelle pour déplorer l'absence de dialogue et de concertation autour des plans de revitalisation de Michelin et Hutchinson à Joué-les-Tours. 

"Nous tirons la sonnette d'alarme. Aujourd'hui, nous ne sommes pas suffisamment écoutés", dénonce Gilles Lory, le secrétaire régional de la CFDT. "Nous sommes dans une forme d'alibi. Les acteurs locaux doivent être d'avantage associés aux projets de territoires", plaide pour sa part Laurent Berger.